Le 18 juin 2024, la commune d’Akpaka, située dans la région d’Ogou 2, a célébré la Journée de l’Enfant Africain (JEA) avec une ferveur particulière. Cet événement, orchestré par SOS Village d’Enfants, Programme d’Atakpamé, et présidé par le préfet de l’Ogou, Edoh Akakpo, a rassemblé des figures majeures de la société civile et des défenseurs des droits des enfants pour mettre en avant l’importance cruciale de l’éducation et des droits des enfants.
Commémorée chaque 16 juin en mémoire du soulèvement étudiant de 1976 à Soweto, la JEA met en lumière les défis contemporains auxquels les enfants africains sont confrontés. Le thème de cette année, « L’éducation pour tous les enfants en Afrique : l’heure est venue », appelle à une mobilisation urgente pour garantir l’accès universel à l’éducation. La célébration de la JEA 2024 à Akpaka s’est focalisée sur deux axes principaux : « L’éducation pour tous » et « L’heure est venue ». Ces thèmes soulignent non seulement le droit à l’éducation, comme stipulé par l’article 11 de la Charte Africaine sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant, mais aussi l’urgence d’agir pour éliminer les barrières à l’éducation et combattre la discrimination.
Le Togo a accompli des progrès notables en matière d’éducation, notamment en rendant l’enseignement primaire gratuit et en réduisant les disparités entre les sexes. Cependant, des défis persistent, tels que l’abandon scolaire élevé dû à la pauvreté, la discrimination, la violence basée sur le genre, les conflits, les grossesses précoces et le manque de produits d’hygiène pour les filles. Ces obstacles entravent le droit des enfants à une éducation de qualité.
Dans son discours, le préfet Edoh Akakpo a mis l’accent sur le rôle indispensable des parents, en particulier des pères, dans l’éducation des enfants. « L’éducation de nos enfants n’est pas seulement une affaire de femmes ou des mamans. Les pères doivent également s’impliquer activement.
Leur présence et leur soutien sont essentiels pour encourager les enfants à poursuivre leurs études et à croire en leur potentiel », a-t-il déclaré.
De son côté, Komlan TOEPPEN, Manager de SOS Village d’Enfants, Programme d’Atakpamé, a rappelé l’importance d’une action collective pour surmonter les défis éducatifs, en insistant sur le rôle crucial des hommes dans la création d’un environnement propice à l’apprentissage.
La journée a été riche en activités, notamment des sketchs visant à sensibiliser sur l’éducation des filles.
Ces initiatives ont servi de plateforme pour engager les parents, les éducateurs et les membres de la communauté sur l’importance de l’éducation et les défis à surmonter. Komlan Dziédzom GUMEDZOE, coordonnateur du Projet FaCoFPE 2 à SOS Village d’Enfants, a souligné que cette rencontre vise à encourager les parents des communautés ciblées à investir davantage dans l’éducation de leurs enfants, améliorant ainsi la communication familiale et le suivi scolaire.
Les enfants présents ont exprimé leurs aspirations pour un avenir où chaque enfant a accès à une éducation sans entrave. « Nous voulons que chaque enfant, garçon ou fille, puisse aller à l’école sans obstacles. L’éducation est notre droit et notre espoir pour un avenir meilleur », a déclaré un élève représentant ses camarades.
La célébration de la Journée de l’Enfant Africain 2024 à Akpaka a permis de faire le point sur les progrès réalisés et les défis restant à relever en matière d’éducation des enfants.
Elle a également mobilisé toutes les parties prenantes pour garantir que chaque enfant ait accès à une éducation de qualité, un droit fondamental et un levier essentiel pour leur développement et leur bien-être. Cette journée a été un appel vibrant à l’action collective pour un avenir meilleur pour tous les enfants.
Jean-Marc Ashraf
