Et si la prochaine crise sanitaire ne venait pas d’un nouveau virus… mais de notre indifférence collective ?
Pendant que le monde tente de tourner la page de la COVID-19, une autre menace silencieuse avance, à pas feutrés. Elle ne déchaîne pas encore les foules, elle n’effraie pas sur les plateaux télé. Et pourtant, la Mpox – anciennement appelée variole du singe – gagne du terrain. Lentement. Sûrement.
Parce qu’un virus qui circule sans bruit, dans des communautés peu informées, est souvent celui qui frappe le plus fort. La Mpox se transmet par contact avec des animaux sauvages (singes, rongeurs), mais aussi d’humain à humain – par simple contact avec la peau, les fluides ou des objets contaminés. Et ses symptômes ? Fièvre, douleurs, ganglions enflés… puis une éruption cutanée bien reconnaissable.
Et pourtant, ce virus n’est pas invincible. Il est même évitable.
La véritable urgence ? Ce n’est pas l’épidémie. C’est notre retard à la mobilisation. Car les armes sont déjà entre nos mains :
- Se laver régulièrement les mains.
- Éviter les contacts physiques suspects.
- Ne pas manipuler ni consommer d’animaux sauvages.
- Isoler rapidement les cas suspects.
- Se protéger lors des soins aux malades.
Face à la recrudescence de cas suspects dans certaines localités, le gouvernement togolais a lancé un appel solennel à la vigilance et à la mobilisation citoyenne. Il exhorte les populations à collaborer activement avec les services de santé, à signaler les cas inhabituels, et à renforcer les mesures d’hygiène dans les lieux publics. C’est un appel à la responsabilité collective pour éviter qu’un problème maîtrisable ne devienne une crise incontrôlable.
La solution ne viendra pas uniquement des hôpitaux ou des ministères. Elle viendra aussi des villages, des quartiers, des familles. Il est temps d’agir, ensemble :
- Des séances d’information de proximité, dans les langues que les gens comprennent.
- Une vigilance communautaire renforcée, en lien avec les agents de santé.
- L’implication des leaders locaux, des femmes, des jeunes.
- Une meilleure hygiène dans les écoles, les marchés, les lieux publics.
- Une consommation responsable et des pratiques alimentaires sûres.
Ignorer la menace, c’est l’alimenter. Attendre, c’est lui donner une longueur d’avance. Mais chaque mot partagé, chaque geste de prévention, chaque action locale est un pas de plus vers une victoire. Non pas contre la maladie, mais contre la passivité.
Et si cette fois, on n’attendait pas ?
Et si on gagnait la bataille… avant qu’elle ne commence ?
Jean-Marc Ashraf EDRON