La ville d’Atakpamé, surnommée la ville aux sept collines, a récemment accueilli un atelier régional crucial sur la gestion durable des forêts domaniales, s’inscrivant dans le projet AGEDUFORD-TOGO. Cet événement, organisé dans la salle de conférence de Nice Hôtel, visait à informer et sensibiliser les acteurs concernés sur ce projet phare du Programme d’Appui à la Lutte contre le Changement Climatique (PALCC+), financé par l’Union Européenne.
Près de 80 participants, comprenant des autorités administratives, des chefs traditionnels, ainsi que des responsables d’ONG et des groupements locaux des régions des Plateaux et Maritime, se sont réunis pour discuter des enjeux liés à la dégradation des forêts togolaises. L’AGEDUFORD-TOGO, doté d’un budget de 2 millions d’euros, a pour but d’améliorer la gestion des forêts domaniales, face aux menaces de déforestation et aux impacts du changement climatique.
Lors de son discours d’ouverture, le Colonel Koffi Aoufoh Dimizou, secrétaire général du ministère de l’Environnement, des Ressources Forestières et de la Faune (MERF), a réaffirmé l’engagement du Togo envers la gestion durable de ses ressources naturelles. Il a souligné que la préservation des écosystèmes forestiers est au cœur de la vision du Chef de l’État, SEM Faure Essozimna Gnassingbé. « Le Togo s’investit dans une transition écologique substantielle, où des projets comme AGEDUFORD sont vitaux pour renforcer la durabilité des interventions forestières », a déclaré le Colonel Dimizou.
Les objectifs du projet incluent la création de deux pépinières modernes, le reboisement de 400 hectares autour des aires protégées de Fazao-Malfakassa, Togodo et Abdoulaye, ainsi que la mise en œuvre de plans d’aménagement pour les forêts classées. De plus, 60 producteurs de plants forestiers bénéficieront d’un renforcement de leurs capacités, permettant d’entraîner les communautés locales dans des pratiques de gestion durable.
Le représentant du gouverneur des Plateaux, Yao Toyo, a également insisté sur l’importance d’une mobilisation collective. « Le projet AGEDUFORD-TOGO transcende les simples aspects techniques, il nous offre une opportunité citoyenne de prendre part activement à la reforestation », a-t-il affirmé.
Les discussions se sont poursuivies avec des présentations enrichissantes sur le projet par la coordination nationale du PALCC+, suivies d’échanges interactifs. Les participants ont salué l’approche inclusive qui les engage tous à contribuer à cet effort collectif.
Cet atelier d’Atakpamé n’a pas été qu’un simple point de rencontre : il a lancé un appel vibrant à la responsabilité partagée. À une époque où la déforestation menace notre planète, le Togo, à travers le projet AGEDUFORD-TOGO, s’affirme en tant que modèle de résilience. Si chaque acteur — élu, technicien, chef traditionnel ou citoyen — joue son rôle, les forêts domaniales devraient se transformer en refuges de prospérité et d’espoir pour les générations futures.
Jean-Marc Ashraf
