Lomé, 29 octobre – À l’ère où les rumeurs circulent plus vite que les faits, la ministre de la Communication, Mme Yawa Ahofa Kouigan, tire la sonnette d’alarme. À l’occasion de la Semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information (24–31 octobre 2025), elle appelle les Togolais à développer un esprit critique et à adopter une consommation responsable de l’information, indispensable à la vitalité démocratique du pays.
Dans son communiqué du 29 octobre, la ministre souligne que le monde numérique, en pleine mutation, expose de plus en plus les citoyens à la désinformation, aux infox et aux deep-fakes, qui érodent la confiance publique et menacent la cohésion sociale. Face à ce constat, Mme Kouigan exhorte chaque citoyen à « vérifier avant de partager », rappelant que la démocratie ne peut s’épanouir que dans un environnement fondé sur la vérité et la rigueur intellectuelle.
Elle met en avant la nécessité d’une véritable éducation aux médias et à l’information, afin que chaque citoyen comprenne le rôle des médias, exerce son droit à l’information de manière responsable et participe activement à la construction nationale. « L’éducation aux médias, c’est apprendre à distinguer le vrai du faux, à reconnaître ce qui est fondé, légal et constructif », a-t-elle insisté.
Dans ce cadre, plusieurs sessions de formation seront organisées à l’intention des professionnels des médias, notamment sur le Code de la presse et de la communication et la loi sur la liberté d’accès à l’information et à la documentation publiques. Ces formations visent à renforcer la compétence éthique et technique des acteurs du secteur, tout en encourageant les initiatives de lutte contre la désinformation.
Mme Kouigan invite également les médias togolais à accélérer leur transition numérique, gage d’un secteur plus résilient et mieux adapté aux exigences du nouvel écosystème digital.
La ministre appelle chaque citoyen à devenir acteur de la fiabilité de l’information. Car dans un monde où un simple clic peut amplifier le mensonge, la vigilance individuelle devient un devoir civique et le premier rempart d’une démocratie saine, éclairée et durable.
La Rédaction

