Du 2 au 4 juin 2025, Lomé abrite un symposium de la CEDEAO consacré à la sécurité humaine et aux mécanismes d’alerte précoce. Organisé dans le cadre des 50 ans de l’organisation régionale, cet événement vise à évaluer dix années de mise en œuvre du système d’alerte et à définir de nouvelles priorités.

La cérémonie d’ouverture, présidée par le ministre togolais de la Sécurité, S.E. Calixte Batossie Madjoulba, et la vice-présidente de la Commission de la CEDEAO, S.E. Damtien Tchintchibidja, a réuni des experts nationaux, des représentants d’institutions régionales et des partenaires internationaux.

Un dispositif régional essentiel
Dr Onyinye Onwuka, directrice par intérim de l’Alerte précoce de la CEDEAO, a rappelé le fonctionnement du système, qui s’appuie sur huit centres opérationnels et quatre en cours de création. Grâce à des indicateurs couvrant la gouvernance, la sécurité, la criminalité, la santé et l’environnement, plus de 54 000 rapports d’événements ont été collectés entre 2022 et 2025.

Vers une approche communautaire
La vice-présidente Tchintchibidja a souligné la nécessité d’une approche plus inclusive, centrée sur les populations locales. « Il faut passer d’une logique descendante à une dynamique portée par les communautés », a-t-elle affirmé, tout en saluant les progrès réalisés, comme l’intégration des outils géographiques et du genre.

Anticiper pour mieux protéger
Dans son discours d’ouverture, le ministre Madjoulba a insisté sur l’importance d’une sécurité humaine globale, couvrant tous les aspects de la vie des populations. « L’alerte précoce est une promesse : celle de ne plus être surpris par les crises », a-t-il déclaré, appelant à une CEDEAO plus résiliente.

Perspectives pour la décennie à venir
Les travaux permettront d’évaluer les forces et faiblesses du mécanisme actuel, de proposer des améliorations juridiques et opérationnelles, et de fixer des objectifs pour les dix prochaines années. Une déclaration finale établira une stratégie régionale renforcée pour la sécurité humaine en Afrique de l’Ouest.

Ce symposium marque une étape clé pour l’avenir de la prévention des crises dans la région.
Marcel Akakpo