Le Togo a franchi une nouvelle étape démocratique avec l’élection de ses premiers sénateurs ce samedi 15 février 2025. Ce scrutin inédit, qui s’est déroulé dans le calme sur l’ensemble du territoire national, a mobilisé 1 706 électeurs, composés exclusivement de conseillers municipaux et régionaux.
Selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ce dimanche 16 février, le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), s’est largement imposé en raflant 34 des 41 sièges en jeu. Cette victoire conforte son emprise sur les institutions du pays et pose les bases de l’influence qu’aura cette nouvelle chambre haute sur le paysage politique togolais.
Si l’UNIR s’est taillé la part du lion, d’autres partis ont néanmoins réussi à s’imposer dans certaines circonscriptions. Ainsi, le parti BATIR décroche deux sièges, notamment avec Atsu Ayao dans l’Avé et un élu dans le Grand Lomé. Le parti ADDI, quant à lui, a pu faire élire un sénateur à Danyi. La formation politique CLE se distingue avec Olympio Kossi, qui a recueilli 70 voix. Dans le Bas-Mono, Afangbedji Kossi de l’Union des Forces de Changement (UFC) a remporté son siège avec 12 voix, tandis que Yoto a vu la victoire de Koffi Agbabli du parti Togo Autrement.
Avec 29 hommes et 5 femmes parmi les sénateurs élus, cette première composition du Sénat reflète les équilibres politiques du pays, tout en laissant entrevoir des enjeux majeurs pour les prochaines années. La confirmation officielle des résultats et l’installation des nouveaux sénateurs seront des étapes décisives pour apprécier l’impact de cette nouvelle institution sur la gouvernance togolaise.
Vers un nouvel équilibre institutionnel ?
L’introduction du Sénat au Togo ouvre une nouvelle ère dans le fonctionnement des institutions. Composé en majorité de membres du parti au pouvoir, il reste à voir quel sera son rôle effectif dans l’élaboration des lois et dans l’équilibre des pouvoirs avec l’Assemblée nationale. Cette première expérience sénatoriale pourrait redessiner le jeu politique et offrir une nouvelle tribune aux formations de l’opposition ayant pu faire leur entrée dans la chambre haute.
La Rédaction
