Depuis sa réapparition en Afrique de l’Ouest, la variole du singe, désormais appelée Mpox, suscite l’inquiétude au sein des populations et mobilise les autorités sanitaires. Le Togo, qui a enregistré ses premiers cas en mai 2025, a rapidement mis en place un dispositif de riposte pour contenir la propagation de cette maladie virale.
Mpox est une maladie virale zoonotique, c’est-à-dire transmise de l’animal à l’homme. Elle est provoquée par un virus proche de celui de la variole humaine. La contamination se fait principalement par contact étroit avec une personne infectée, à travers les fluides corporels, les lésions cutanées ou les sécrétions respiratoires.
Si la majorité des cas sont bénins et guérissent spontanément, la maladie peut entraîner des complications graves, notamment chez les enfants, les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes. En 2024, une flambée épidémique sur le continent africain a causé près de 19 000 cas confirmés et plus de 500 décès, incitant l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale.
Les experts de la santé publique recommandent la détection précoce des cas, l’isolement rapide des malades et la vaccination des groupes à risque comme stratégies clés de prévention.
Au niveau mondial, les professionnels de la santé s’accordent sur la nécessité de renforcer les capacités de diagnostic, de sensibiliser les populations aux symptômes et de sécuriser les structures sanitaires face à une éventuelle montée en puissance des cas.
Le premier cas togolais a été détecté le 16 mai 2025 : une jeune femme de 22 ans résidant dans le district sanitaire du Golfe à Lomé. Deux autres cas ont été identifiés dans les jours suivants, portant le nombre total de cas confirmés à trois. Plus de 55 personnes ayant été en contact avec les malades ont été placées sous surveillance médicale.
Face à cette situation, les autorités togolaises ont activé un plan de riposte comprenant :
- L’isolement et la prise en charge des cas confirmés dans des unités de santé spécialisées ;
- Le renforcement de la surveillance épidémiologique, notamment aux frontières ;
- La sensibilisation des populations sur les symptômes, les modes de transmission et les gestes barrières.
Le ministère de la Santé exhorte la population à faire preuve de vigilance et à adopter les mesures suivantes :
- Éviter les contacts étroits avec des personnes présentant des symptômes suspects (fièvre, éruption cutanée, ganglions enflés) ;
- Se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou une solution hydroalcoolique ;
- Consulter sans délai un professionnel de santé en cas d’apparition de symptômes ;
- Suivre les recommandations des autorités sanitaires, notamment en ce qui concerne la vaccination et les mesures d’isolement.
La variole Mpox représente une menace réelle, mais le Togo, grâce à la réactivité de ses autorités sanitaires et à la mobilisation des professionnels de santé, semble avoir contenu la situation jusqu’ici. La surveillance épidémiologique reste renforcée, et la sensibilisation continue afin d’éviter toute propagation à grande échelle. La responsabilité collective demeure essentielle pour freiner l’expansion de cette maladie évitable par des gestes simples mais efficaces.
Jean-Marc Ashraf
