Le village de Kpéwa, situé dans la région de la Kara du Togo, a récemment été le cadre d’un projet ambitieux : la création d’un jardin de choux. Cette initiative, portée par un groupe de jeunes agriculteurs déterminés à contribuer à la sécurité alimentaire locale, n’a malheureusement pas atteint les objectifs escomptés. Les raisons de cet échec révèlent les défis structurels et environnementaux auxquels sont confrontées les communautés rurales togolaises.
Lancé il y a quelques mois, le projet maraîcher de Kpéwa visait à produire des choux en grande quantité pour approvisionner les marchés locaux et générer des revenus pour les agriculteurs. Cependant, plusieurs facteurs ont freiné sa réussite :
- La rareté des pluies : La zone de Kpéwa, comme plusieurs autres régions du Togo, subit les effets du changement climatique. Les saisons des pluies, autrefois prévisibles, sont devenues irrégulières et insuffisantes, laissant les cultures sans l’eau nécessaire à leur croissance.
- Manque de points d’eau : L’absence de forages ou de sources d’eau accessibles dans le secteur a aggravé la situation. Les agriculteurs n’ont pas pu irriguer leurs cultures de manière adéquate, ce qui a entraîné des pertes importantes.
- Insuffisance de matériel agricole : Le projet souffre également d’un déficit en équipements adaptés pour le maraîchage. L’utilisation d’outils rudimentaires a limité les capacités de production et l’efficacité des agriculteurs.
Cet échec met en lumière les défis croissants posés par le changement climatique en Afrique. Les variations climatiques affectent directement la production agricole, exposant les communautés rurales à l’insécurité alimentaire. À cela s’ajoutent les insuffisances infrastructurelles, telles que le manque de points d’eau et d’équipements modernes, qui freinent les initiatives locales.
Un sage du village de Kpéwa, a exprimé son inquiétude face à cette situation :
« Nos jeunes veulent travailler, mais les conditions ne sont pas favorables. Nous avons besoin d’aide pour améliorer nos infrastructures et soutenir nos agriculteurs. »
Face à cet échec, les agriculteurs de Kpéwa lancent un appel aux partenaires techniques et financiers pour leur venir en aide. La construction de forages, l’acquisition de matériel agricole moderne et la mise en place de formations techniques sont autant de besoins urgents pour relancer ce type de projet.
Une agricultrice impliquée dans le projet, souligne l’importance d’un soutien extérieur :
« Nous avons fait de notre mieux, mais nous ne pouvons pas tout faire seuls. Avec un forage et des outils modernes, nous pourrions transformer cet échec en succès. »
Cet échec pose également la question du rôle des médias dans la sensibilisation aux défis environnementaux. En tant que journalistes, il est crucial de mettre en lumière ces problématiques et d’inciter les décideurs et partenaires à agir.
Un habitant de Kpéwa a déclaré :
« Nous espérons que cet article attirera l’attention sur nos difficultés. Nos voix doivent être entendues pour que les choses changent. »
Si le projet du jardin de choux de Kpéwa est actuellement considéré comme un échec, il peut servir de leçon et de point de départ pour des initiatives plus résilientes. En investissant dans des infrastructures adaptées et en formant les agriculteurs aux techniques agricoles modernes, Kpéwa pourrait devenir un exemple de réussite face aux défis climatiques et structurels.
L’histoire de Kpéwa illustre une réalité vécue dans de nombreuses communautés rurales en Afrique. Elle rappelle l’urgence de renforcer les capacités locales pour faire face aux changements climatiques et d’encourager des politiques et investissements plus inclusifs.
La Rédaction
