La préfecture de l’Akébou amorce une nouvelle dynamique de dialogue et de proximité entre l’administration et les populations. Ce mardi 12 mars 2025, le préfet Kokou Toyi a officiellement lancé sa tournée de prise de contact avec les habitants des huit cantons de la préfecture. Cette initiative vise à échanger avec les populations sur les défis locaux, recueillir leurs préoccupations et rappeler les valeurs essentielles pour un développement harmonieux.
C’est à Kougnohou, chef-lieu de la préfecture, que cette tournée a débuté dans une atmosphère de ferveur et de respect des traditions. Accueilli par le maire de la commune Akébou 1, Yawo Sodagni, et de nombreuses autorités locales, le préfet a assisté à une cérémonie de libation, un moment de bénédiction et de recueillement marquant le début de ces échanges.
Le préfet Kokou Toyi a mis un accent particulier sur la nécessité de préserver la paix et la cohésion sociale, des piliers indispensables au progrès de la préfecture. Il a insisté sur l’importance du bon vivre-ensemble et a exhorté les habitants à éviter les conflits, en particulier les litiges fonciers qui empoisonnent souvent les relations entre familles, villages et même préfectures voisines.

« Nous devons apprendre à dialoguer et à régler nos différends de manière pacifique. Trop de conflits naissent de querelles de terres alors que nous avons tous un but commun : le développement de l’Akébou. Il est essentiel que chaque citoyen adopte une attitude responsable et privilégie l’entente au détriment des divisions inutiles », a-t-il déclaré avec fermeté.
Il a également rappelé que la cohésion sociale passe par la solidarité et le respect mutuel, des valeurs fondamentales qui doivent guider la vie communautaire.
Dans un contexte où la sécurité constitue un enjeu majeur, le préfet a insisté sur la nécessité d’être vigilant face aux défis sécuritaires qui pourraient affecter la préfecture.
« La sécurité est l’affaire de tous. Nous devons être attentifs aux mouvements suspects et signaler tout comportement pouvant menacer la stabilité de notre préfecture. Travaillons en étroite collaboration avec les forces de l’ordre pour protéger nos familles et nos biens », a-t-il martelé.
Il a encouragé la population à renforcer la vigilance collective et à participer activement à la préservation de la quiétude locale.
L’exode rural et l’abandon des études par de nombreux jeunes ont été des sujets de grande préoccupation pour le préfet. Il a déploré le fait que certains jeunes quittent leurs villages pour des aventures incertaines à l’étranger, revenant souvent dénaturés et incapables de contribuer efficacement au développement de leur milieu d’origine.
« Il est temps que nos jeunes prennent conscience de leur potentiel. L’avenir ne se trouve pas nécessairement ailleurs, mais ici, dans l’Akébou. Ceux qui ont abandonné les études doivent chercher à se former, à entreprendre, à créer des opportunités au lieu de s’engager dans des périples hasardeux qui les éloignent de leurs racines et de leur avenir », a-t-il exhorté.

Le préfet a encouragé les initiatives locales et l’auto-entrepreneuriat, soulignant que de nombreuses opportunités existent dans l’agriculture, l’artisanat et les petites industries, et qu’elles méritent d’être valorisées par la jeunesse.
L’éducation étant la vitrine du développement de l’Akébou, le préfet a insisté sur la nécessité de lui accorder une attention particulière. Il a rappelé aux parents leur responsabilité dans l’encadrement de leurs enfants et encouragé les jeunes à persévérer dans leurs études.
« L’éducation est le socle de toute société prospère. Un enfant bien instruit est un atout pour sa famille et pour toute la communauté. Il faut que chaque parent veille à ce que ses enfants restent sur les bancs de l’école et aillent le plus loin possible dans leurs études », a-t-il souligné.
Il a également plaidé pour une meilleure implication des enseignants et des autorités locales afin d’améliorer les conditions d’apprentissage et d’assurer un meilleur suivi des élèves.
Le préfet a également abordé la question de l’assainissement et du cadre de vie, appelant les populations à un effort collectif pour maintenir la propreté des quartiers, des villes et des villages.
« Un environnement sain est le reflet d’une communauté responsable. Nous devons faire de l’hygiène et de l’assainissement une priorité. Il est inadmissible de voir des tas d’ordures dans nos rues. Chaque citoyen doit prendre sa part de responsabilité et contribuer à la salubrité de son cadre de vie », a-t-il affirmé.
Il a encouragé les initiatives locales en matière de gestion des déchets et d’entretien des espaces publics pour garantir un cadre de vie plus agréable.
Le porte-parole de la population a soumis plusieurs doléances au préfet, mettant en lumière les besoins prioritaires de la population. Parmi les préoccupations évoquées figurent :
- L’accès à l’eau potable, un besoin crucial pour les habitants,
- L’électrification des localités encore privées de courant,
- L’amélioration des infrastructures routières, notamment les pistes rurales, pour désenclaver certaines zones.
Le préfet Kokou Toyi a pris bonne note de ces préoccupations et a rassuré de transmettre à qui de droit le message reçu.
À travers ce périple, le préfet entend renforcer la proximité entre l’administration et les populations, recueillir leurs aspirations et impulser une dynamique de développement fondée sur la paix, la solidarité et la responsabilité collective.
Les prochaines étapes de cette tournée permettront d’étendre ce dialogue aux autres cantons de la préfecture, avec l’objectif de bâtir ensemble un Akébou prospère, stable et résolument tourné vers l’avenir.