La ville de Kpalimé vient de franchir une étape importante dans l’amélioration de la production de viande avec l’inauguration, le vendredi 21 février, d’un abattoir moderne annexe ONAF-Kpalimé, situé dans le quartier Kpogandzi. La cérémonie a été présidée par le ministre d’Etat, ministre des Ressources halieutiques, animales et de la Réglementation de la Transhumance, Gal de Brigade Yark Damehame, en présence de plusieurs autorités locales, dont le maire de Kloto 1, Winny Yawo Dogbatsè.
Cette infrastructure, financée par le gouvernement togolais avec l’appui de ses partenaires, vise à offrir à la population des produits carnés conformes aux normes sanitaires, tout en améliorant les conditions de travail des acteurs de la filière bétail-viande.

Le maire de Kloto 1, Winny Yawo Dogbatsè, a salué la mise en service de cet abattoir, soulignant son importance pour le développement économique et sanitaire de la commune.

« Cet abattoir moderne est une avancée majeure pour notre ville et pour toute la préfecture de Kloto. Il répond non seulement aux besoins des consommateurs en matière de sécurité alimentaire, mais il constitue également une opportunité économique pour les éleveurs, les bouchers et tous les acteurs de la filière. Nous devons l’exploiter efficacement pour créer de la valeur ajoutée et encourager l’investissement dans le secteur de l’élevage et de la transformation des produits carnés. »
En effet, l’abattoir ONAF-Kpalimé, conçu pour traiter entre 20 et 30 bovins ainsi que 200 à 240 petits ruminants par jour, garantira un approvisionnement régulier en viande saine et de qualité aux marchés de Kpalimé et des environs.
L’abattoir repose sur trois grands principes :


- Respect des pratiques locales : tout en modernisant les installations, il conserve des méthodes traditionnelles pour garantir l’acceptation des consommateurs et des professionnels de la viande.
- Intégration de procédés modernes : l’utilisation d’équipements performants permet d’améliorer l’hygiène, de réduire les pertes et d’optimiser la qualité des produits.
- Sécurité sanitaire et bien-être animal : un contrôle rigoureux est mis en place pour garantir la conformité aux normes nationales et internationales.

Le personnel de l’abattoir, composé notamment de dix techniciens formés aux bonnes pratiques d’hygiène, veillera à ce que chaque étape du processus respecte les standards en vigueur. De plus, un camion frigorifique assurera le transport des carcasses vers les différents points de vente, garantissant ainsi une chaîne du froid maitrisée.

L’une des ambitions affichées par les autorités est de lutter efficacement contre l’abattage clandestin, qui expose les consommateurs à des risques sanitaires importants. Le ministre Yark Damehame a rappelé l’urgence d’une transition vers un système plus structurant et bénéfique pour tous les acteurs :
« Avec cette infrastructure, nous avons l’opportunité de réguler le secteur et d’améliorer la traçabilité de la viande consommée. C’est un gage de sécurité alimentaire pour nos populations et un atout économique pour notre pays. »
Dans cette optique, un protocole d’accord a été signé entre l’Etat, la commune et l’association des bouchers pour assurer une gestion efficace et durable de l’abattoir.

Au-delà de la production de viande, l’abattoir ouvre la voie à de nouvelles opportunités économiques, notamment la valorisation des sous-produits. Le ministre a encouragé les entrepreneurs à investir dans des activités connexes telles que la production d’aliments pour animaux, le biogaz ou encore les engrais organiques.
L’inauguration de cet abattoir moderne marque ainsi une avancée significative pour la ville de Kpalimé et ses environs, en offrant des solutions concrètes pour une consommation plus sûre et un secteur bétail-viande plus dynamique et structuré.