Kara, 28 mai 2025 – Les acteurs de la filière cotonnière togolaise s’est se sont réunis du 27 au 28 mai à Kara pour dresser le bilan de la campagne 2024/2025, écoulée et tracer la voie d’un redressement stratégique à l’horizon 2025-2026. À l’issue de cette rencontre nationale de bilan et de lancement, un message clair a été lancé : la mobilisation collective est en marche pour redonner au coton sa place de culture de rente majeure dans le développement agricole du pays.
La cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par M. Konlani Dindiogue, Directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural, en présence du préfet de la Kozah, du Président du Conseil d’Administration (PCA) et du Directeur Général (DG) de la NSCT, ainsi que du maire de la commune Kozah 1.
Dans son allocution, M. Dindiogue a salué l’engagement des acteurs de la filière et rappelé l’importance stratégique du coton dans l’économie agricole nationale. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de soutenir les producteurs, malgré les défis actuels.
« Le coton demeure une culture d’avenir. Sa relance passe par la mobilisation de tous, la rigueur dans l’exécution des campagnes, et l’innovation dans les pratiques », a-t-il déclaré, appelant tous les maillons de la chaîne à faire de la campagne 2025/2026 un tournant décisif pour la compétitivité du secteur.
La campagne cotonnière 2024/2025 a été marquée par des conditions climatiques et un parasitisme peu favorable, conduisant à une production nationale de 60 403 tonnes de coton graine, avec un rendement moyen de 797 kg/ha. Si ces chiffres traduisent une certaine résilience, ils restent en deçà des attentes.
Le Directeur Général de la NSCT, Martin Drevon a tenu à donner à ce constat une portée constructive :
« Nous ne devons pas considérer cette situation comme un échec, mais un point de départ pour rebondir, ensemble, en misant sur l’intelligence collective, l’action de proximité, et une meilleure organisation à tous les niveaux. »
La relance s’articulera autour d’un accompagnement technique renforcé, d’une meilleure disponibilité des intrants agricoles (semences, engrais, produits phytosanitaires), et d’une présence humaine accrue aux côtés des producteurs.
« Ce qui fera la différence, c’est la présence humaine sur le terrain. Nous allons amplifier l’accompagnement technique, renforcer l’encadrement, réorganiser là où il le faut », a souligné M. Martin Drevon, DG de la NSCT.
Les acteurs de la filière se sont engagés pour la campagne à venir d’emblaver 110 000 hectares pour atteindre au moins 93 000 tonnes de coton graine, l’objectif est clair, exigeant, mais réalisable si tous les acteurs « avancent dans le même sens ». Insistant sur la nécessité d’une action concertée et d’un climat de confiance, le DG a lancé un appel fort à la co-construction : « Nous devons travailler dans la confiance, avec des objectifs partagés. Cela implique des responsabilités pour chacun, et la NSCT est prête à en assumer les siennes. »
Dans cette dynamique, le maintien par l’État du prix d’achat du coton graine à 300 F CFA/kg, ainsi que celui des engrais à 14 000 F CFA le sac, constitue un appui déterminant salué par l’ensemble des participants.
Au-delà des moyens logistiques et techniques, le Directeur Général a tenu à rassurer les producteurs sur la disponibilité constante de la NSCT à leurs côtés.
« Je veux ici redire avec force que la NSCT s’engage pleinement à jouer son rôle avec rigueur, réactivité et transparence. »
Cette proximité se traduira par une écoute active des besoins des producteurs, une présence accrue dans les zones de production, et des ajustements rapides en cas de difficultés. La NSCT ambitionne de redevenir un acteur de confiance au service des cotonculteurs.
Alors que s’ouvre cette nouvelle campagne, la mobilisation de tous les acteurs est désormais lancée pour redonner à la filière coton togolaise toute sa place dans l’économie agricole nationale.
Jean-Marc Ashraf
