La capitale azerbaïdjanaise, Bakou, a accueilli ce 20 novembre une importante réunion des bailleurs de fonds internationaux engagés dans la lutte contre le changement climatique. Parmi les participants, M. Winny Yawo Dogbatsè, président de la Convention des Maires pour le Climat et l’Énergie de l’Afrique subsaharienne (COMSSA) et maire de la commune Kloto 1 au Togo, a saisi cette opportunité pour défendre les intérêts des communes africaines face aux défis climatiques croissants.
Prenant la parole devant un parterre de décideurs et de représentants des grandes institutions financières internationales, M. Dogbatsè a souligné les efforts exemplaires du Togo sous la direction de Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé. Il a rappelé que ces initiatives ont permis au pays de se hisser au premier rang des actions climatiques en Afrique subsaharienne.
« Grâce à la vision et à l’engagement du Chef de l’État togolais, le Togo a réussi à intégrer pleinement la Convention des Maires pour le Climat et l’Énergie, démontrant ainsi son rôle de leader dans la recherche de solutions durables face au changement climatique », a-t-il déclaré.

Le président de la COMSSA a ensuite plaidé pour un intérêt accru des bailleurs de fonds envers la finance climatique. Selon lui, les communes africaines, qui sont au cœur des efforts de résilience climatique, manquent cruellement de ressources financières pour mettre en œuvre leurs plans climats.
Il a exhorté les institutions de financement à soutenir directement les communes dans la mobilisation de fonds pour des projets concrets, à accroître les financements dédiés à l’adaptation et à l’atténuation des impacts climatiques, et à développer des mécanismes adaptés aux réalités locales, en particulier pour les communes rurales.
« Nos communes rurales jouent un rôle fondamental dans l’approvisionnement alimentaire des grandes villes. Cependant, elles restent les plus vulnérables face aux changements climatiques. Sans soutien accru, leur capacité à produire des denrées agricoles essentielles sera gravement compromise », a-t-il ajouté.

Le président Dogbatsè a également mis en lumière les défis spécifiques auxquels font face les collectivités africaines tels que la vulnérabilité accrue des infrastructures locales face aux phénomènes climatiques extrêmes tels que les inondations et les sécheresses, l’insuffisance des capacités techniques pour élaborer et mettre en œuvre des projets climatiques efficaces, la dépendance économique aux ressources naturelles, qui subissent de plein fouet les effets du changement climatique.
Dans ce contexte, il a insisté sur l’importance d’une coopération renforcée entre les communes africaines et les bailleurs de fonds pour garantir des solutions durables et inclusives.
La réunion de Bakou, qui a rassemblé plusieurs acteurs clés du financement climatique mondial, a permis d’identifier des pistes pour un partenariat renforcé entre les institutions internationales et les collectivités locales. Le président Dogbatsè a proposé des approches spécifiques, notamment telles que la création de fonds dédiés aux communes rurales pour financer des projets agricoles résilients, le développement de partenariats public-privé pour promouvoir des énergies renouvelables accessibles à toutes les communautés, l’accompagnement technique des communes africaines pour concevoir des projets répondant aux critères d’éligibilité des bailleurs.
Le président Dogbatsè a réitéré son appel à une solidarité internationale renforcée en matière de lutte contre le changement climatique. Il a souligné que l’avenir des communes africaines, particulièrement celles en milieu rural, est étroitement lié à la capacité des bailleurs et des institutions internationales à intégrer leurs besoins dans leurs priorités stratégiques.
« Il est temps que nous donnions aux communes africaines les moyens de relever les défis climatiques tout en assurant le développement durable de leurs populations. L’Afrique ne doit pas être laissée à la traîne dans cette lutte qui concerne l’ensemble de la planète », a-t-il conclu.
La réunion de Bakou pourrait marquer un tournant décisif pour la mobilisation des financements climatiques en faveur des collectivités locales africaines. Les discours engagés, comme celui du président de la COMSSA, témoignent de la détermination des leaders africains à transformer les défis climatiques en opportunités de développement durable pour leurs communautés.
La Rédaction