jeudi, avril 17, 2025

Atelier de sensibilisation à Atakpamé : un engagement collectif pour la paix sociale entre éleveurs et agriculteurs.

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Face aux nombreux incidents survenant entre éleveurs et agriculteurs à travers le pays, en raison des dégâts causés aux cultures par les troupeaux et des comportements parfois violents de certains bouviers, le ministère des Ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance a initié une série d’ateliers régionaux de sensibilisation.
Ce programme vise à apaiser les tensions et renforcer la paix sociale entre communautés rurales. À Atakpamé, cette rencontre a rassemblé des autorités civilo-militaires, éleveurs, agriculteurs et représentants de comités locaux de la transhumance de la région Plateaux-Est. Le ministre en charge de cette initiative, accompagné du préfet de l’Ogou, a rappelé l’importance de ces efforts pour préserver la stabilité sur l’ensemble du territoire national.

Le ministre des Ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance, Gal Yark Damehame, a mis l’accent sur la nécessité pour les éleveurs et agriculteurs de travailler ensemble pour éviter les conflits liés à la transhumance. « La transhumance, lorsqu’elle est bien gérée, peut être un levier pour le développement local. Cependant, si elle n’est pas bien encadrée, elle devient source de conflits. Il est donc primordial que les éleveurs respectent les terres des agriculteurs et que les bouviers aient une formation appropriée pour éviter tout comportement irrespectueux ou violent », a souligné le ministre.

Le ministre Yark Damehame a également exhorté les propriétaires de troupeaux à veiller à la formation et à la discipline de leurs bouviers, rappelant que toute violence ou agression serait sévèrement sanctionnée. « Le respect mutuel et la discipline doivent être au centre de chaque interaction entre nos communautés. Nous ne devons pas tolérer des comportements qui portent atteinte à la paix », a-t-il ajouté. Il a appelé les éleveurs et agriculteurs à privilégier le dialogue et à faire appel aux comités locaux de transhumance en cas de conflits, sans recourir à la violence.

Le préfet de l’Ogou, Edoh Akakpo, a également encouragé les acteurs locaux à s’impliquer pleinement dans cette initiative. « Les conflits entre éleveurs et agriculteurs ne concernent pas uniquement ces deux groupes, ils impactent toute la communauté. En tant que responsables locaux, il est de notre devoir de veiller à ce que chacun comprenne l’importance de la paix sociale. Je salue l’engagement du ministère et appelle chacun à jouer sa partition pour éviter ces conflits regrettables », a déclaré le préfet.

Le préfet a invité les comités de transhumance à redoubler d’efforts pour faciliter la médiation en cas de litiges et pour promouvoir la cohabitation pacifique. « Nous avons tous un rôle à jouer. Les comités de transhumance doivent être renforcés et formés pour intervenir efficacement et prévenir les incidents. Il est essentiel que ces comités soient vigilants et prêts à agir pour éviter que les conflits ne s’aggravent », a-t-il ajouté, encourageant également les agriculteurs à signaler tout problème aux comités avant que la situation ne dégénère.

Le ministre a également profité de cette rencontre pour appeler chaque acteur (autorités locales, éleveurs, agriculteurs et membres des comités de transhumance) à jouer pleinement leur rôle.
« La gestion de la transhumance est une responsabilité collective. Pour que la paix règne entre nos communautés, il est crucial que chacun s’engage activement. Les autorités locales doivent veiller à sensibiliser les populations, les comités de transhumance doivent travailler avec rigueur et impartialité, et les éleveurs comme les agriculteurs doivent respecter les engagements pris pour assurer une coexistence pacifique », a-t-il insisté.
Il a précisé que les comités de transhumance sont nos premiers remparts contre les conflits. Il est crucial de les outiller pour qu’ils puissent jouer efficacement leur rôle ».

Ce programme de sensibilisation à Atakpamé s’inscrit dans une série d’initiatives qui se tiendront dans toutes les régions du pays, visant à instaurer une gestion harmonieuse et durable de la transhumance. En promouvant le dialogue, la formation et l’implication de tous, le ministère espère prévenir les incidents liés à la transhumance et renforcer les liens entre les communautés.

Le préfet de l’Ogou a conclu en soulignant l’importance de ces actions pour le développement de la région : « Un climat de paix est indispensable pour que notre région prospère. Je remercie le ministère pour cette initiative et invite tous les acteurs à soutenir cet effort pour un avenir serein et pacifique. »

L’engagement collectif et la coopération entre éleveurs, agriculteurs, autorités locales et comités de transhumance sont essentiels pour instaurer une paix durable et assurer la stabilité des communautés rurales, tout en préservant un climat propice au développement socio-économique.

La rédaction

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