Lundi 25 novembre 2024, Atakpamé a été le théâtre d’un événement marquant dans le secteur de l’environnement et de l’agriculture. L’atelier de lancement officiel des activités des organisations de producteurs forestiers et agricoles (OPFA) sélectionnées pour les subventions directes aux bénéficiaires (DBG) 2024 s’est tenu en présence de plusieurs personnalités. Ce rendez-vous, organisé par la FAO en collaboration avec le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, illustre l’importance d’une gestion durable des ressources naturelles au Togo.

Depuis 2019, le projet FFF (Mécanisme Forêt Paysan) de la FAO soutient les OPFA en vue de restaurer les paysages forestiers tout en améliorant les conditions de vie des communautés rurales. Pour l’année 2024, sur 118 candidatures reçues, 20 organisations ont été sélectionnées pour bénéficier des subventions directes, avec pour objectif de promouvoir des initiatives locales visant à la gestion durable des ressources forestières et agricoles.
Le cadre stratégique de la FAO repose sur quatre améliorations majeures : production, nutrition, environnement et conditions de vie, avec une vision inclusive de « ne laisser personne de côté ». M. Kondoh Kpapou, secrétaire général de la préfecture de l’Ogou, a insisté sur cette vision dans son discours d’ouverture en indiquant que « La sélection de ces 20 OPFA témoigne de l’engagement de la FAO et de notre pays pour renforcer la résilience face aux défis climatiques. Ensemble, nous devons transformer nos forêts et nos terres agricoles en moteurs de développement durable pour nos communautés. »
Il a exhorté les bénéficiaires à faire bon usage des subventions afin d’assurer des impacts à long terme, tout en saluant la synergie entre les acteurs locaux et internationaux.

M. Djiwa Oyetounde, chargé de bureau de la FAO au Togo, a livré un discours riche en enseignements, soulignant le rôle central des OPFA dans la préservation des écosystèmes.
Il a souligné que depuis le lancement du projet FFF au Togo, les parties prenantes ont constaté des changements significatifs dans la restauration des paysages forestiers et dans l’amélioration des moyens de subsistance des populations rurales. Ces subventions ne sont pas de simples financements. Elles représentent un outil stratégique pour renforcer les capacités locales et promouvoir une gestion responsable des ressources naturelles.

M. Oyetounde a également mis l’accent sur les enjeux actuels liés aux changements climatiques.
« Les forêts et les arbres jouent un rôle vital dans l’atténuation des effets du changement climatique. À travers ces subventions, nous encourageons une agriculture intelligente face au climat et des pratiques de gestion durable qui profiteront non seulement aux bénéficiaires, mais aussi aux générations futures. », a-t-il ajouté.
Il n’a pas manqué de rappeler que durant les deux jours de travaux de cette rencontre, ils mettront l’accent sur des aspects clés tels que la gestion administrative, l’intégration du genre, et la prévention de l’exploitation et de l’abus sexuels, des éléments fondamentaux pour garantir des interventions inclusives, transparentes, et respectueuses des valeurs éthiques de la FAO. Il n’a pas manqué de réaffirmer leur disponibilité à accompagner les OPFA à maîtriser les bases du rapportage, de délais, d’indicateurs de perfomance, et de modalités spécifiques liées à la mise en œuvre de chaque projet.



L’un des temps forts de la journée a été la signature officielle des conventions entre la FAO et les 20 OPFA sélectionnées. Cet acte solennel symbolise l’engagement mutuel entre les partenaires pour la mise en œuvre des projets retenus. Ces conventions, qui définissent les responsabilités et les objectifs spécifiques de chaque OPFA, marquent le point de départ d’une collaboration renforcée pour atteindre les objectifs fixés.
Le directeur préfectoral de l’Environnement, a souligné l’importance de ce moment.
« Ces signatures concrétisent notre volonté commune de restaurer nos écosystèmes et d’assurer une gestion durable des ressources. Ce partenariat avec la FAO ouvre une nouvelle ère de collaboration et d’innovation pour le développement local. »
“Le lancement de cet atelier est une opportunité pour tous de réaffirmer notre engagement commun à soutenir la résilience de nos communautés face aux changements climatiques, en promouvant une agriculture et une gestion forestière durables”, a-t-il conclu.



L’atelier, qui se tient du 26 au 27 novembre, mettra en lumière l’importance d’une gestion intégrée et inclusive des ressources naturelles. Grâce à ces nouvelles subventions, les OPFA auront les moyens d’intensifier leurs efforts en matière de conservation et de restauration des paysages forestiers, tout en stimulant le développement économique local. Les projets retenus couvrent une diversité d’initiatives allant de la reforestation à la gestion durable des ressources agricoles, en passant par l’éducation environnementale et la création de chaînes de valeur locales.
Dans ce contexte, M. Djiwa Oyetounde a conclu son intervention avec un appel à une action collective.
« Les défis environnementaux que nous affrontons aujourd’hui nécessitent une réponse concertée et ambitieuse. Les OPFA sont en première ligne de cette lutte, mais elles ne peuvent réussir sans le soutien actif de tous les acteurs, y compris les communautés, les autorités locales et les partenaires techniques. La FAO restera un partenaire fidèle pour accompagner ces organisations dans leur mission cruciale. »
Avec cet atelier de lancement, une nouvelle dynamique est enclenchée pour renforcer la résilience des communautés rurales face aux défis environnementaux et économiques. Les projets sélectionnés seront suivis de près par la FAO et ses partenaires pour garantir leur mise en œuvre réussie.
Alors que les signatures des conventions ont marqué une étape clé, elles représentent également un engagement commun à œuvrer pour un avenir plus vert et inclusif. Ce lancement ouvre la voie à des opportunités multiples, et les 20 OPFA sélectionnées incarnent l’espoir d’une gestion responsable et durable des ressources naturelles pour les générations présentes et futures.
Jean-Marc EDRON