vendredi, avril 11, 2025

Atakpamé : Un atelier pour renforcer le contrôle des produits chimiques toxiques aux frontières.

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Face à la menace croissante des produits chimiques toxiques et des substances détournées à des fins illicites, l’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimiques (ANIAC) a organisé, les 5 et 6 décembre 2024, un atelier d’information et de formation à Atakpamé. Cette rencontre, destinée aux forces de défense et de sécurité, aux agents phytosanitaires et aux agents des eaux et forêts, avait pour objectif de renforcer les capacités nationales en matière de contrôle des produits chimiques aux frontières.

Une rencontre cruciale pour la sécurité nationale

Lors de la cérémonie d’ouverture, le préfet de l’Ogou a souligné l’importance stratégique de cet atelier. “Les produits chimiques sont au cœur des échanges mondiaux, mais ils représentent aussi un danger grave lorsqu’ils sont détournés. Cet atelier arrive à point nommé pour renforcer notre système de surveillance et protéger nos populations,” a-t-il déclaré. Il a insisté sur la responsabilité collective des différents acteurs pour garantir un contrôle rigoureux et prévenir tout usage illicite de ces substances.

Le rôle de l’ANIAC dans la lutte contre les menaces chimiques

Le président de l’ANIAC, le colonel Akpamoura prenant la parole, a mis en avant les défis croissants liés à la prolifération des produits chimiques toxiques, malgré l’existence de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC). “Depuis l’adoption de la CIAC en 1997, le monde a fait des progrès, mais les menaces évoluent constamment. Aujourd’hui, des substances toxiques nouvelles et des circuits illicites complexes nous obligent à renforcer nos mécanismes de contrôle,” a-t-il affirmé.

Il a également expliqué que l’ANIAC agit comme un organe de coordination pour assurer la mise en œuvre des dispositions de la CIAC au Togo. “Notre mission est d’accompagner les acteurs de terrain avec des outils modernes et des formations ciblées. Cet atelier est un exemple concret de notre engagement,” a-t-il ajouté.

Des outils et techniques pour renforcer la vigilance

L’un des experts de l’ANIAC a présenté les mécanismes d’identification des produits chimiques toxiques, en mettant en avant des outils tels que les bases de données chimiques internationales et les équipements de détection. “La clé d’un contrôle efficace réside dans la capacité des agents à reconnaître les substances suspectes, même lorsqu’elles sont dissimulées ou faussement étiquetées,” a expliqué l’expert.

Il a également abordé les mesures préventives, notamment la coordination entre les services aux frontières pour empêcher le transfert illicite de substances dangereuses. “Le partage d’informations et la mise en place de protocoles clairs sont essentiels pour une action rapide et efficace,” a-t-il ajouté.

Lors des échanges, plusieurs participants ont exprimé leurs préoccupations face au manque d’équipements modernes et à la complexité croissante des circuits de distribution des produits chimiques. En réponse, le président de l’ANIAC a promis de plaider pour un renforcement des ressources allouées à ces services. “Nous devons doter nos forces aux frontières des outils nécessaires pour relever ces défis. Il en va de la sécurité nationale et régionale,” a-t-il déclaré.

En clôturant la session, le préfet de l’Ogou, Edoh Akakpo, a salué les efforts de l’ANIAC et a exhorté les participants à devenir des relais de cette formation dans leurs différents corps de métier. “Votre rôle ne se limite pas à appliquer les normes, mais aussi à sensibiliser vos collègues et les communautés sur les dangers liés aux produits chimiques toxiques,” a-t-il conclu.

Un avenir prometteur pour la sécurité chimique au Togo

L’atelier a débouché sur plusieurs recommandations, notamment :

La multiplication des sessions de formation pour les agents sur le terrain ;

La mise à disposition d’équipements de détection modernes ;

La création d’un réseau national de veille pour signaler rapidement les cas suspects.

Les participants ont exprimé leur satisfaction et leur volonté de mettre en œuvre les acquis de la formation. Cette initiative marque un pas significatif vers une meilleure gestion des risques chimiques au Togo et réaffirme l’engagement de l’État à protéger ses citoyens contre ces menaces émergentes.

Rédaction

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