Dans un contexte mondial et sous-régional traversé par des tensions, des incertitudes et des mutations profondes, les peuples cherchent des repères solides pour préserver leur cohésion et leur avenir. À Atakpamé, la réponse est venue du silence de la prière et de la ferveur collective. À l’unisson du reste du pays, la préfecture de l’Ogou a marqué, le dimanche 14 décembre, la 13ᵉ Journée nationale de reconnaissance à Dieu (JNRD), un moment fort où la nation togolaise a été symboliquement confiée à la souveraineté divine, dans un élan commun de foi, d’espérance et de renouvellement intérieur.

Initiée par le Corps du Christ au Togo, section régionale Plateaux-Est, cette célébration spirituelle s’est imposée comme un rendez-vous majeur de communion nationale. Placée sous le thème « Éternel, la bannière du Togo » (Exode 17:15), elle a rassemblé près de 3 500 fidèles issus des différentes églises de la préfecture. Chants de louange, prières ferventes, adorations et moments de fraternité ont rythmé cette rencontre, consacrée à la paix, à l’unité nationale et à la protection du pays.
Une nation portée dans la prière

Au-delà de l’action de grâce, la Journée nationale de reconnaissance à Dieu a pris, dans l’Ogou, les allures d’un véritable plaidoyer spirituel pour le Togo. Dans un environnement sous-régional marqué par des défis sécuritaires persistants et des fragilités économiques et sociales, les fidèles ont élevé des prières pour la paix durable, la stabilité institutionnelle, la prospérité économique et le renforcement de la cohésion sociale.
Les autorités politiques, administratives et traditionnelles, ainsi que les forces de défense et de sécurité, ont été portées en intercession, traduisant la conviction partagée que la construction d’un avenir apaisé passe aussi par une élévation spirituelle collective.
Dans son intervention, le Révérend Hangbaré a rendu grâce à Dieu pour la protection constante accordée au Togo tout au long de l’année. Il a rappelé que, malgré les difficultés et les épreuves, le pays demeure debout par la grâce divine, soulignant que la paix, la sécurité et le développement sont des acquis précieux qu’il convient de préserver dans la reconnaissance et la fidélité.
« L’Éternel, la bannière du Togo » : une identité spirituelle partagée
Développant le thème central de cette édition, l’Apôtre Dogbovi Daniel, de l’Église de Pentecôte du Togo, a mis en lumière la portée spirituelle et symbolique de la bannière. Celle-ci, a-t-il expliqué, incarne la protection, la victoire, l’identité et le rassemblement d’un peuple.

Reconnaître l’Éternel comme la bannière du Togo revient ainsi à proclamer Dieu comme le protecteur suprême de la nation, la source de sa stabilité et le fondement de son unité. Il a rappelé que la JNRD constitue un acte d’humilité collective, soulignant que la survie et la continuité d’une nation ne peuvent reposer uniquement sur les efforts humains. L’orateur a exhorté les Togolais à dépasser les clivages religieux, ethniques et politiques pour s’unir autour des valeurs de paix, de justice, de solidarité et de crainte de Dieu.
Une mobilisation institutionnelle et spirituelle significative

La célébration a été rehaussée par une forte mobilisation des autorités administratives et locales. Le préfet de l’Ogou, accompagné du préfet de Wawa, des maires des communes Ogou 1 et Ogou 2, des directeurs des services déconcentrés de l’État, des forces de défense et de sécurité, ainsi que d’un important corps de pasteurs, prophètes et apôtres, membres de la Ligue des Pasteurs et du Corps du Christ de l’Ogou, ont honoré de leur présence cet événement majeur.

Les autorités ont salué cette initiative spirituelle, la qualifiant de contribution essentielle à la consolidation de la paix, du vivre-ensemble et de la cohésion sociale. Le préfet de l’Ogou, Kodzo Agbeko Noël Ekpé, a rappelé l’impérieuse nécessité de préserver la paix et de cultiver le vivre-ensemble, valeurs fondamentales au cœur de la politique d’inclusion sociale et de paix prônée par le président du Conseil, SEM Faure Essozimna Gnassingbé.
Un message évangélique tourné vers les nations

La prédication de l’Évangile a été assurée par le Révérend Esse Moustafa, Secrétaire général du Conseil Chrétien de la Région des Plateaux. Dans un message profond et interpellateur, il a appelé à un retour sincère vers Dieu, à la repentance, à l’unité et à un engagement spirituel renouvelé pour la nation.
À l’issue de cette exhortation, un temps d’intercession intense a été conduit pour le Togo, la sous-région ouest-africaine, l’Afrique et le monde entier. Pasteurs, prophètes et apôtres ont uni leurs voix pour implorer la paix, la protection divine et la sagesse pour les dirigeants face aux défis contemporains.
Des symboles forts pour une espérance renouvelée

La célébration a été magnifiée par les prestations des chorales et ponctuée par sept coups de trompette, symboles de reconnaissance, de victoire et de gratitude envers Dieu pour sa protection constante sur le Togo au cours de l’année 2025.
Quand la prière devient socle de l’avenir
Au terme de cette 13ᵉ Journée nationale de reconnaissance à Dieu, la préfecture de l’Ogou s’est imposée comme un véritable autel de prière pour la nation. Un message fort s’en dégage : face aux incertitudes du présent et aux défis de demain, l’unité des cœurs, la foi partagée et la confiance en Dieu demeurent des fondations essentielles pour préserver la paix, renforcer la stabilité et bâtir un avenir apaisé pour le Togo.
Jean-Marc Ashraf

