Dans nos colonnes la dernière fois, nous avons eu l’opportunité d’échanger avec M. Ewovi sur l’importance de la mise en place d’une Banque Agricole Panafricaine, un projet ambitieux visant à révolutionner le financement du secteur agricole sur le continent. Aujourd’hui, nous allons plus loin en vous présentant le véritable initiateur de cette grande initiative, celui qui en porte la vision et l’ambition depuis ses premières réflexions.
Journaliste : Monsieur, pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre rôle dans cette initiative ?
Bien sûr ! Je suis komi Assoham Adjanoukou, entrepreneur et passionné par le développement agricole en Afrique. Depuis plusieurs années, j’ai constaté les nombreuses difficultés auxquelles nos producteurs et agri-entrepreneurs sont confrontés pour accéder aux financements. Ce manque de soutien bancaire freine la transformation agricole et limite le potentiel de nos ressources. C’est en partant de ce constat que j’ai imaginé une Banque Agricole Panafricaine, une institution dédiée exclusivement au financement du secteur agricole sur tout le continent.
Journaliste : Quelle est la vision réelle derrière la création de cette banque ?
M. Komi Assoham Adjanoukou : Notre vision est simple : donner aux acteurs du secteur agricole les moyens de leur propre développement. Aujourd’hui, l’Afrique a tout le potentiel pour être un leader mondial de l’agriculture, mais sans un système financier adapté, nous restons dépendants des importations et limités dans notre croissance.
Cette banque se veut participative et accessible à tous. C’est pourquoi nous avons opté pour un modèle d’actionnariat populaire, permettant à toute personne physique ou morale de devenir actionnaire dès 60 000 F CFA (soit 6 actions minimum). Nous voulons impliquer directement les agriculteurs, les entrepreneurs et les investisseurs africains dans la gestion de cette institution afin qu’elle soit une véritable banque du peuple agricole.
Journaliste : Nous avons déjà abordé les défis liés au financement de l’agriculture. Quelles solutions concrètes cette banque va-t-elle apporter ?
M. Komi Assoham Adjanoukou : La Banque Agricole Panafricaine va révolutionner l’accès au crédit agricole. Nous allons proposer :
- Des prêts adaptés aux cycles agricoles, avec des délais de remboursement qui tiennent compte des saisons de production.
- Des taux d’intérêt préférentiels, bien plus bas que ceux des banques classiques.
- Un accompagnement technique et financier pour aider les agriculteurs à mieux gérer leurs exploitations et à maximiser leurs rendements.
- Un fonds d’investissement pour les projets innovants, notamment dans l’agriculture durable, l’agro-industrie et les nouvelles technologies.
Mais au-delà du financement, cette banque sera aussi une plateforme d’échange entre agri-entrepreneurs africains. Nous voulons créer un réseau panafricain d’innovation agricole, où les producteurs pourront partager leurs expériences, collaborer et accéder à des opportunités de marché à l’échelle continentale.
Journaliste : Comment comptez-vous mobiliser les Africains autour de ce projet ?
M. Komi Assoham Adjanoukou : L’une des clés de ce projet est l’unité et la solidarité des Africains. Nous devons comprendre que l’avenir de notre agriculture ne dépend que de nous. C’est pourquoi nous avons mis en place un système de souscription simple et accessible, afin que tout le monde puisse participer.
Nous lançons un appel à tous les acteurs du secteur agricole, aux coopératives, aux institutions financières africaines, et même aux diasporas. Cette banque n’est pas qu’un projet national, elle est panafricaine. Chacun, où qu’il soit, peut en devenir actionnaire et contribuer à sa construction.
Journaliste : En conclusion, quel message souhaitez-vous adresser à nos lecteurs ?
M. Komi Assoham Adjanoukou : Je veux leur dire que c’est maintenant que tout commence ! Nous avons une opportunité unique de bâtir une institution qui appartient aux Africains et qui répond aux besoins réels de nos producteurs et agri-entrepreneurs.
L’agriculture est la clé de notre souveraineté alimentaire et économique. Ne restons pas spectateurs, soyons acteurs du changement en investissant dans cette banque. Plus nous serons nombreux, plus nous aurons la force de transformer notre continent.
L’Afrique peut nourrir le monde, et cela commence par nous-mêmes. Ensemble, faisons de cette banque un levier de prospérité pour nos générations futures !
Journaliste : Un message plein d’ambition et d’espoir ! Merci pour cet échange inspirant, et nous suivrons de près l’évolution de cette grande initiative.
M. Komi Assoham Adjanoukou : Merci à vous. L’avenir agricole de l’Afrique commence aujourd’hui !
Interview réalisée par Jean-Marc Ashraf
