Lomé, 4 juillet 2025 – À l’École Supérieure des Affaires (ESA), l’heure était à la reconnaissance académique et à la réflexion stratégique. Ce vendredi, M. Dzinadza Kwami Edem a brillamment soutenu son mémoire de fin de formation, dans le cadre de l’obtention de son Master Professionnel en Qualité, Sécurité, Environnement et Responsabilité Sociétale des Entreprises (QSE/RSE), relevant du domaine des Sciences Juridiques, Politiques et de l’Administration.

Son mémoire, intitulé « Impact de la finance responsable sur les institutions de microfinance au Togo : Cas de la MGPCC DEKAWOWO », s’inscrit dans une dynamique actuelle de transformation du paysage financier vers plus d’éthique, de durabilité et d’inclusion.

Dans son travail, le jeune chercheur part d’un constat simple mais crucial : la microfinance est un levier stratégique pour la lutte contre la pauvreté et un acteur clé dans l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). Toutefois, son efficacité dépend largement de la manière dont elle intègre les principes de la finance responsable.
La problématique posée est donc la suivante : Comment une institution de microfinance comme la MGPCC DEKAWOWO peut-elle réorienter ses produits et services pour soutenir une croissance durable et inclusive ? Plus encore, quel est l’impact réel de la finance responsable sur son fonctionnement et ses résultats ?

L’étude de M. Dzinadza adopte une approche mixte, combinant recherches qualitatives et quantitatives, afin d’offrir une vision aussi complète que réaliste de la situation sur le terrain. Cette démarche méthodologique a permis de croiser données empiriques et analyses théoriques autour d’un cas concret : la Mutuelle des Groupements Producteurs de Café et de Cacao DEKAWOWO (MGPCC DEKAWOWO).
Les résultats de l’étude sont sans équivoque : les institutions de microfinance qui adoptent les principes de la finance responsable se montrent plus résilientes face aux risques, plus viables à long terme, et mieux perçues par leurs parties prenantes.
L’intégration des dimensions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dans les pratiques des IMF n’est plus un simple supplément de réputation, mais bien un levier de performance stratégique. Dans le cas de la MGPCC DEKAWOWO, ces pratiques favorisent un meilleur enracinement local, une confiance accrue des membres et une stabilité institutionnelle renforcée.
Au terme de ses analyses, le mémoire de M. Dzinadza plaide pour une mobilisation collective en faveur d’une microfinance togolaise durable, équitable et responsable. Il recommande notamment :
- Une formation continue du personnel des IMF sur les enjeux RSE ;
- L’intégration systématique des critères ESG dans la conception des produits financiers ;
- Une collaboration renforcée avec les autorités de régulation pour adapter les cadres juridiques aux exigences de la finance responsable.
La soutenance, évaluée par un jury composé d’universitaires et de professionnels, s’est déroulée dans un climat académique rigoureux. Ces derniers ont salué la pertinence du thème, la clarté méthodologique, et l’applicabilité concrète des propositions formulées, attribuant à M. Dzinadza la mention Très Bien.
M. Dzinadza Kwami Edem rejoint désormais le cercle des spécialistes capables d’allier vision stratégique, éthique financière, et engagement en faveur du développement durable au sein des institutions économiques.
Par ce travail, il lance un appel : faire de la finance responsable un pilier incontournable pour la transformation du secteur financier au Togo et en Afrique.
Jean-Marc Ashraf