samedi, avril 19, 2025

Élections sénatoriales : Le FDR claque la porte et dénonce une « parodie de démocratie »

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La tension monte à l’approche des élections sénatoriales du 15 février. Alors que le pouvoir défend la nécessité de cette nouvelle institution sous la Ve République, une partie de l’opposition crie au scandale. Ce lundi, Paul Dodji Apévon, président des Forces Démocratiques pour la République (FDR), a pris la parole lors d’une conférence de presse pour justifier le boycott de son parti. Son verdict est sans appel : ces élections ne seraient qu’une mascarade et le Sénat, une institution superflue et coûteuse.

Un scrutin jugé opaque et biaisé

Pour les FDR, le processus ayant conduit à la mise en place du Sénat manque de transparence et ne garantit pas un réel pluralisme. « C’est une parodie d’élections », a martelé M. Apévon, dénonçant une réforme taillée sur mesure pour renforcer le contrôle du pouvoir en place. Selon lui, la création de cette nouvelle chambre haute ne répond ni aux aspirations démocratiques du peuple ni aux impératifs de bonne gouvernance.

Un rejet catégorique de la Ve République

Au-delà des élections sénatoriales, c’est tout le cadre institutionnel de la Ve République qui est dans le viseur du FDR. Le parti critique une réforme constitutionnelle imposée sans réel consensus et considère que le Sénat n’est qu’une « institution de trop » dans un pays où les moyens budgétaires sont déjà limités.

Fait marquant, Dodji Apévon, pourtant élu député aux dernières législatives, refuse de siéger à l’Assemblée nationale. Un geste symbolique qui traduit, selon ses partisans, une opposition ferme à ce qu’il considère comme un « habillage démocratique sans substance ».

Entre dénonciation et responsabilité démocratique

Si le FDR assume son choix de boycott, d’autres observateurs estiment que l’opposition aurait plus à gagner en participant au processus électoral plutôt qu’en désertant l’arène politique. Loin de faire l’unanimité, cette stratégie pose une question centrale : comment peser dans le jeu démocratique si l’on choisit de ne pas y prendre part ?

Quoi qu’il en soit, le scrutin sénatorial du 15 février se déroulera sans le FDR, laissant ainsi au pouvoir le champ libre pour asseoir sa nouvelle architecture institutionnelle.

La Rédaction

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