Au Togo, l’opposition, bien qu’opposée aux modalités de l’adoption de la nouvelle Constitution promulguée le 6 mai dernier, a récemment manifesté une posture plus modérée, s’engageant dans le dialogue en vue de la mise en œuvre des nouvelles dispositions constitutionnelles.La nouvelle Constitution, qui instaure un régime parlementaire, a suscité de vives critiques au sein de l’opposition. Celle-ci a exprimé son désaccord avec ce qu’elle considère comme un processus de changement constitutionnel non conforme aux normes démocratiques. Toutefois, après plusieurs boycotts, l’opposition semble aujourd’hui plus ouverte au dialogue grâce au Cadre Permanent de Concertation (CPC), désormais élargi à 26 membres.



Le CPC : Un lieu de dialogue entre les forces politiques Le Cadre Permanent de Concertation, plateforme de dialogue mise en place par le président Faure Gnassingbé, permet aux formations politiques togolaises d’échanger sur les grandes questions nationales. Lors de la 16ème séance de la deuxième session de 2024, tenue le 17 septembre dernier, d’importantes avancées ont été faites en matière d’organisation des élections à venir, notamment les sénatoriales, qui se tiendront pour la première fois sous le régime de la nouvelle Constitution.Des discussions ouvertes sur le code électoral et la CENIL’une des questions centrales abordées lors de cette rencontre était celle du cadre électoral. Si la nouvelle Constitution est en vigueur, la mise en œuvre des élections sénatoriales soulève des interrogations quant au code électoral à adopter. Les représentants de 23 formations politiques ont salué la présentation du président de la CENI, qui a retracé les grandes lignes des récentes élections législatives et régionales, tout en appelant à la continuité des efforts pour garantir un processus électoral plus inclusif et transparent.


Nombreux sont ceux qui ont plaidé pour une révision du code électoral, jugé obsolète à la lumière des récentes évolutions constitutionnelles. Le président du CPC, Me Tchassona Traoré Mouhamed, a rappelé que des propositions avaient été faites pour adapter le cadre électoral aux nouvelles institutions et aux besoins émergents. La question du renouvellement des membres de la CENI a également été soulevée, avec un consensus de la classe politique pour reporter cette réforme après la tenue des élections sénatoriales imminentes.Un engagement vers une meilleure gouvernance électoraleLa remise de la Constitution de la Vème République aux représentants politiques présents a marqué un moment symbolique de cet échange. Cette séance du CPC, empreinte de respect mutuel, témoigne d’une volonté croissante de consolider la démocratie par le dialogue et la concertation.Ainsi, le processus d’arrimage du cadre électoral à la nouvelle Constitution est en bonne voie, avec l’implication active des partis politiques, y compris ceux qui avaient jusque-là été absents du dialogue.
Source : Horizon-news.net