Le Togo a officiellement amorcé une nouvelle ère politique ce samedi 3 mai 2025, avec l’entrée en vigueur de la Ve République marquée par la nomination de Faure Essozimna Gnassingbé à la tête du Conseil des Ministres. Ce basculement institutionnel consacre une réforme constitutionnelle majeure, transformant en profondeur l’architecture du pouvoir au sommet de l’État.
Conformément à l’article 47 de la nouvelle constitution adoptée récemment, le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale est automatiquement désigné Président du Conseil des Ministres. Avec 108 députés sur les 113 que compte l’hémicycle, le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), a logiquement porté son président, Faure Gnassingbé, à ce poste stratégique.
Une cérémonie officielle de prestation de serment s’est tenue dans la foulée, en présence des hautes autorités du pays, des représentants du corps diplomatique, des forces armées et d’autres invités de marque. Ce moment solennel symbolise le début d’un nouvel ordre républicain où l’essentiel du pouvoir exécutif est désormais concentré entre les mains du Président du Conseil des Ministres.
Celui-ci aura désormais la responsabilité de diriger la politique de la nation, de présider les conseils des ministres et de procéder aux nominations aux fonctions civiles et militaires. Par contraste, le futur président de la République, qui sera élu par le Parlement, se verra conférer un rôle essentiellement protocolaire et honorifique.
En prélude à cette transformation, la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé et son gouvernement ont remis leur démission le vendredi 2 mai, ouvrant ainsi la voie au nouvel ordre institutionnel.
Cette réforme, qui modifie l’équilibre des pouvoirs, suscite déjà des débats sur les perspectives démocratiques du pays et l’évolution du système politique togolais.
Marcel Akakpo & Jean Marc