Par Marcel Akakpo
Le proverbe est dur, mais terriblement juste : « Mieux vaut arriver en retard qu’en corbillard. »
Alors que s’amorcent les derniers mois de l’année — souvent synonymes de précipitation et d’imprudence —, un constat glaçant s’impose : nos routes, censées relier les vies, se transforment trop souvent en couloirs de mort.
Le mois d’octobre, en particulier, a laissé derrière lui un cortège de drames. Une recrudescence d’accidents mortels, presque toujours liés à l’excès de vitesse, rappelle la fragilité de nos existences face à la démesure. Chacune de ces tragédies cache un nom, une histoire interrompue, une famille dévastée. Derrière chaque chiffre, il y a une chaise vide, une douleur sans mots.
Face à cette hécatombe silencieuse, l’appel à la prudence n’est plus un simple conseil : c’est une question de survie. La vitesse ne se contente pas de tuer ; elle mutile, elle défigure, elle condamne à vie ceux qui en réchappent. La route, elle, ne pardonne jamais l’erreur — surtout quand elle est commise à une allure insensée.
En cette fin d’année où chacun court après le temps, rappelons une vérité essentielle : le code de la route n’est pas une contrainte, mais un bouclier. Il protège, il sauve, il préserve.
Chaque victime de plus est un échec collectif.
Chaque excès de vitesse, une bombe à retardement.
Ralentir, c’est choisir la vie.
La modération au volant reste le seul vaccin contre cette épidémie de violence routière.
Un seul mort de trop, c’est déjà toute l’humanité qui s’appauvrit.
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