Atakpamé, 8 janvier 2025 – La réunion bilan du projet « Approches multisectorielles et transformatrices des rites et initiations pour les droits en santé sexuelle et de la reproduction des adolescentes » (PPGP2) s’est tenue à Atakpamé. Organisée par l’Association Togolaise pour le Bien-Être Familial (ATBEF), avec l’appui financier du Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI), cette rencontre visait à évaluer les résultats obtenus entre 2018 et 2024, et à renforcer les mécanismes pour pérenniser les acquis.

L’objectif principal de ce projet était de réduire de 50 % la prévalence des grossesses précoces dans les collèges ciblés en trois ans.
La réunion a rassemblé les maires des quinze communes ciblées dans la région des Plateaux, des points focaux, des directeurs régionaux, et des chefs traditionnels. L’ouverture des travaux a été présidée par Mme Ottou Mélanie, conseillère à la commune Ogou 1, représentant la maire de ladite commune.

Mme Ottou a rappelé l’ampleur inquiétante des grossesses précoces en milieu scolaire et leur impact sur la scolarisation et l’avenir des adolescentes. Elle a salué l’engagement du gouvernement togolais et remercié l’ATBEF pour ses efforts constants dans cette lutte.

Dr Selom Komlan Noussoukpoé, chef de projet à l’ATBEF, a présenté un bilan détaillé des activités. Il a félicité les différents acteurs pour leur travail sur le terrain et les a exhortés à poursuivre leurs efforts en faveur des enfants, en particulier des jeunes filles.

Selon lui, la phase de mise à l’échelle, entre 2021 et 2024, a permis d’intervenir dans 250 collèges répartis sur 50 communes du Togo. L’approche multisectorielle du projet a été vulgarisée pour prévenir efficacement les grossesses précoces et les violences sexuelles, tant au sein des collèges que dans les communautés.

Entre janvier 2018 et juin 2021, les résultats enregistrés sont impressionnants. Le nombre moyen de grossesses dans les établissements ciblés est passé de 10 à moins de 2 par an. Dr Noussoukpoé a cité en exemple le CEG Kétao (Binah), qui, avec plus de 1200 élèves inscrits, dont 652 filles, n’a enregistré aucun cas de grossesse lors de l’année académique 2020-2021.

« Ces résultats montrent que l’objectif de zéro grossesse en milieu scolaire est atteignable partout au Togo », a-t-il affirmé.


La réunion a également permis de réfléchir aux mécanismes pour pérenniser les acquis du projet. Les maires et autres acteurs présents ont été appelés à intégrer les enseignements de cette initiative dans leurs plans de développement communal.
Les participants ont salué les avancées réalisées grâce au projet et a encouragé une synergie continue entre les différents acteurs pour garantir la protection des jeunes filles contre les grossesses précoces et les violences sexuelles.



Cette réunion bilan marque une étape importante dans la lutte contre les grossesses précoces et les violences sexuelles en milieu scolaire. Les efforts conjugués des acteurs scolaires, communautaires et institutionnels démontrent qu’il est possible d’offrir un avenir meilleur aux adolescentes togolaises.
L’ATBEF, avec le soutien de ses partenaires, réaffirme son engagement à accompagner les communautés dans la promotion des droits en santé sexuelle et reproductive des jeunes filles.
Marcel K Akakpo