Atakpamé a accueilli ce 17 janvier 2025 une rencontre marquante réunissant les acteurs des cinq communes pilotes du projet « Centre de promotion féminine et égalité femmes-hommes ». Objectif : dresser le bilan des activités réalisées et partager les expériences pour accélérer l’impact de cette initiative novatrice visant à promouvoir l’égalité des sexes.
Lancé pour une durée de deux ans (2023-2025), le projet est mis en œuvre par la Faîtière des communes du Togo (FCT) et la commune Ogou 1, avec le soutien financier de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et de l’Union européenne (UE) via le Fonds de coopération.
Ce programme vise à répondre aux Objectifs de développement durable (ODD), particulièrement l’ODD 5 (égalité entre les sexes) et l’ODD 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs). Les cinq communes impliquées (Zio 1, Tchaoudjo 1, Kozah 1, Tone 1, et Ogou 1, commune pilote) bénéficient ainsi d’initiatives favorisant l’autonomisation des femmes et l’équité dans les instances de gouvernance locale.
Les travaux de cette deuxième réunion du comité de pilotage ont été ouverts par M. Toyo Yao, deuxième adjoint au maire de la commune Ogou 1.
Dans son allocution, il a salué les efforts des parties prenantes et souligné l’importance de cette rencontre pour évaluer les progrès réalisés.
« Cette étape est cruciale pour partager les acquis, relever les défis et tracer les perspectives. Je remercie chaleureusement le gouvernement togolais et nos partenaires, notamment l’AIMF et l’UE, pour leur appui déterminant », a-t-il déclaré.
Le chargé du projet, M. Sakardja Yawo, a présenté un rapport détaillé des réalisations et des résultats obtenus tels que la construction du premier centre intégré de promotion féminine à Ogou 1, la diffusion de 1 296 spots de sensibilisation en français et en cinq langues locales, la formation de 1 573 acteurs locaux, dont 1 015 femmes, ainsi que 117 maires sur l’égalité hommes-femmes, la formation de 200 femmes élues locales et de 30 femmes secrétaires générales de mairie sur les violences basées sur le genre (VBG), et l’organisation de huit causeries-débats ayant touché 1 213 personnes, dont 821 femmes.
Malgré ces avancées, le projet a rencontré des difficultés :
- Barrières socioculturelles freinant l’implication des femmes.
- Faible participation féminine aux rencontres sur le projet.
- Budget limité, ne permettant pas d’atteindre tous les acteurs concernés.
Pour y remédier, les participants ont formulé des recommandations :
- Étendre le projet à l’ensemble des 117 communes du Togo.
- Augmenter le budget pour une meilleure inclusion des acteurs locaux.
Le coût global du projet est estimé à 390 000 euros, soit 255 823 230 FCFA. Ce montant, soutenu par l’AIMF et l’UE, témoigne de l’importance accordée à la promotion de l’égalité des sexes au niveau local.
Cette réunion à Atakpamé s’inscrit dans une dynamique de renforcement de l’équité et de l’autonomisation des femmes au Togo. Les efforts conjoints des communes, des partenaires financiers et des acteurs locaux illustrent une volonté partagée de faire de l’égalité des sexes une réalité dans toutes les collectivités du pays.
Marcel Akakpo
