Lomé, Togo – Un atelier de formation sur le plaidoyer, inscrit dans le projet « Action Climatique Féministe en Afrique de l’Ouest » (ACF-AO), s’est tenu les 12 et 13 novembre 2024, rassemblant des participantes venues des communes Lacs 1, Lacs 2, Lacs 4 et Vo 2. Organisé par INADES-Formation Togo, en partenariat avec Inter Pares et Affaires Mondiales Canada, cet événement visait à renforcer les capacités des femmes rurales et des jeunes pour défendre leurs droits et protéger les mangroves, des écosystèmes vitaux mais fragiles.
La question climatique, avec ses effets dévastateurs sur les écosystèmes sensibles comme les mangroves, exige une réponse rapide. Pour les femmes des communautés riveraines, souvent les premières touchées par les conséquences des changements environnementaux, ce défi prend une importance cruciale. Cet atelier s’inscrit dans une série d’initiatives pour encourager la gestion durable des ressources naturelles tout en permettant aux femmes de devenir actrices influentes dans les décisions politiques environnementales. « Cette formation m’a permis de réaliser que nous, les femmes, avons notre mot à dire dans la gestion de notre environnement, et que notre voix compte », partage Chantal Abotsi, l’une des participantes.
Au cœur de la formation, le plaidoyer – un outil essentiel pour convaincre les décideurs de prendre des mesures favorables à l’environnement. Nouanou Lare Damgal, chef de projet ACF-AO à INADES-Formation Togo, explique : « Nous avons mis un accent particulier sur les femmes en raison de leur rôle central dans la gestion des ressources naturelles et de leur importance dans le développement de leurs communautés. » L’atelier a couvert des éléments clés du plaidoyer, de la définition d’objectifs clairs à l’identification d’alliés et à l’élaboration d’un message convaincant.
Les participantes ont eu l’occasion de mettre en pratique les notions apprises, en travaillant en groupes pour élaborer leurs propres plans de plaidoyer. « Nous avons appris à définir un plan de plaidoyer, à choisir nos cibles et à adapter notre message pour toucher les autorités compétentes », explique Mensah Akoele, responsable des femmes leaders de la commune Lacs 2. Cette approche pratique vise à renforcer leur autonomie et à leur donner des outils concrets pour influencer les politiques locales.
Désormais formées, les participantes sont prêtes à retourner dans leurs communautés et à y initier des actions concrètes. Elles se sont engagées à élaborer un plan de gestion des mangroves et à soumettre leurs propositions aux autorités locales, dans l’optique de préserver ces écosystèmes cruciaux. « Cet atelier a non seulement renforcé nos compétences techniques, mais il a aussi éveillé en nous une prise de conscience et un sentiment de responsabilité face aux enjeux environnementaux », souligne Chantal Abotsi.
Le projet « Action Climatique Féministe en Afrique de l’Ouest » se positionne ainsi comme un modèle de résilience climatique, en soutenant l’implication des femmes dans la gouvernance environnementale. Par cette initiative, INADES-Formation Togo et ses partenaires contribuent à renforcer le rôle des femmes dans leurs communautés tout en œuvrant pour un avenir durable en Afrique de l’Ouest.
Jean-Marc Ashraf
