L’agression récente du député sénégalais Guy Marius Sagna met en lumière des enjeux cruciaux autour de la sécurité des personnalités politiques en mission à l’étranger. Alors que la réunion qu’il souhaitait coanimer a été interdite, des mesures préventives auraient pu être prises par les autorités policières pour garantir sa protection.
Sagna, invité à participer à une session extraordinaire du parlement communautaire, s’est vu entraîné dans une situation délicate. Malgré les règles qui régissent les missions parlementaires, il a choisi de s’associer à une réunion publique organisée par une coalition de l’opposition togolaise, sans avoir informé officiellement le bureau de la CEDEAO. Cela soulève des interrogations sur la responsabilité partagée entre les députés et les autorités locales.
La députée Adjamagbo, bien qu’ayant un rôle dans la scène politique togolaise, n’a pas la prérogative de convoquer des réunions publiques non autorisées. Il est essentiel de rappeler que l’organisation de telles manifestations est encadrée par des lois spécifiques au Togo, que tous les acteurs politiques doivent respecter. L’absence de communication sur le lieu et la légalité de la réunion aurait dû inciter les organisateurs à reconsidérer leur approche.
Les récents événements semblent montrer une volonté de provoquer des tensions, ce qui pourrait nuire à l’image du Togo à l’international. La police, en se basant sur les risques potentiels, aurait dû sécuriser l’accès aux lieux concernés ou chercher un dialogue avec les organisateurs pour éviter toute escalade de violence.


Il est important de rappeler que la violence ne résout rien. Le pays a déjà connu des périodes de troubles, et chaque acte de violence, qu’il s’agisse de milices ou de manifestations, ne fait qu’accentuer le traumatisme collectif. La justice doit être appliquée avec rigueur, mais il est crucial d’agir dans les limites de la loi, même lorsque celles-ci semblent répressives.
En tant que citoyens d’une République, nous devons tous nous conformer aux lois en vigueur, tout en cherchant des voies légales pour contester celles que nous jugeons injustes. C’est un paradoxe que ceux qui critiquent les lois d’aujourd’hui pourraient se retrouver à les appliquer demain.
En somme, il est essentiel d’agir dans le respect des normes, même si l’on pense qu’elles sont inappropriées. La responsabilité est partagée entre les autorités et les acteurs politiques, et chacun doit faire preuve de sagesse pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
Source : togoactualité