Dans une atmosphère empreinte de tradition et de modernité, la préfecture de l’Akébou, située dans la région des Plateaux, a marqué une étape importante de son histoire. Kougnohou, chef-lieu de la commune Akébou 1, a accueilli l’inauguration de la Maison de Justice de la préfecture de l’Akébou. Ce projet, placé sous la supervision du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation, Mipamb Nahm-Tchougli, traduit la volonté du gouvernement togolais de rapprocher la justice des citoyens tout en renforçant la cohésion sociale.

La cérémonie a réuni une foule impressionnante composée d’autorités locales au devant desquelles on notait la présence du secrétaire général du ministère de la justice, du préfet de l’Akébou, du président du tribunal de Wawa, des maires des communes Akébou 1 et 2, de chefs traditionnels, de responsables administratifs et d’habitants de la préfecture, venus en grand nombre pour assister à cet événement historique. Le secrétaire général du ministère de la Justice, représentant le ministre de tutelle, a souligné l’importance de ce projet pour les populations locales.
« Avec cette Maison de Justice, nous posons un acte fort en rapprochant la justice des populations. Désormais, plus besoin de longues procédures ou de déplacements coûteux pour résoudre des litiges mineurs. La justice devient accessible, rapide et, surtout, gratuite », a-t-il affirmé.
Implantée stratégiquement à Kougnohou, chef-lieu de la préfecture et de la commune Akébou 1, cette structure judiciaire s’inscrit dans une démarche de justice de proximité. Sous la direction du Médiateur-Conciliateur, la Maison de Justice offre une gamme variée de services : information juridique, médiation et orientation vers les juridictions compétentes si nécessaire.

Contrairement aux tribunaux classiques, l’accent est mis sur le règlement à l’amiable, une approche qui permet de désengorger les tribunaux tout en favorisant des solutions adaptées aux besoins des citoyens.
Le maire de la commune Akébou 1, M. Yawo Sodagni, n’a pas caché sa satisfaction face à cette avancée.
« Aujourd’hui, nous inaugurons plus qu’un bâtiment ; c’est une véritable promesse de justice pour nos populations. Cette Maison de Justice est un outil précieux qui reflète l’engagement de notre gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’État, à promouvoir l’équité et la paix sociale. »
La particularité de cette Maison de Justice réside dans sa collaboration étroite avec la chefferie traditionnelle. Cette alliance garantit que les conflits sont résolus dans le respect des valeurs culturelles locales tout en intégrant des principes juridiques modernes.
Le Médiateur-Conciliateur, chargé de la gestion quotidienne de la structure, a démontré les multiples avantages de cette approche.
« Nous offrons un espace où les citoyens peuvent dialoguer et trouver des solutions à leurs différends dans un cadre apaisé. Notre mission va au-delà de la médiation. Il s’agit également de sensibiliser les populations sur leurs droits et devoirs pour bâtir une communauté plus unie et juste. »
Cette initiative s’inscrit dans un vaste programme présidentiel visant à moderniser le système judiciaire et à rapprocher les services publics des citoyens, en particulier dans les zones rurales. La Maison de Justice de Kougnohou devient ainsi un modèle pilote, appelé à être reproduit dans d’autres localités du pays.
Le secrétaire général du ministère a rappelé que cette démarche est essentielle pour renforcer la paix et le développement communautaire, des piliers incontournables pour une société harmonieuse.

Les tambours traditionnels et les chants de réjouissance ont rythmé cette journée mémorable, marquant une nouvelle ère pour la préfecture de l’Akébou.
Pour les habitants, cette Maison de Justice est bien plus qu’un bâtiment ; c’est un symbole d’espoir, un outil pour bâtir une société plus équitable et inclusive.
Alors que la foule se dispersait, un message résonnait avec force; « la justice appartient désormais à tous, et elle sera un vecteur de paix et de prospérité pour les générations futures dans la préfecture de l’Akébou ».
Jean-Marc Ashraf