À Atakpamé, chaque respiration compte. Et pour nombre de nouveau-nés en situation critique, ces premières bouffées d’air peuvent désormais être mieux assurées. Jeudi 20 novembre, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, la Ligue Togolaise pour la Protection de l’Enfance (LTPE) a franchi une nouvelle étape majeure dans son combat pour la réduction de la mortalité néonatale au Togo. Elle a doté le Centre Hospitalier Régional d’Atakpamé d’équipements modernes d’oxygénothérapie, indispensables pour la réanimation des bébés à la naissance.

Cette action s’inscrit dans le cadre du projet lancé depuis le 20 novembre 2024, intitulé : « Promotion de la survie du nouveau-né par des dons de matériels d’oxygénothérapie pour la réanimation néonatale », un engagement né du constat alarmant du manque d’équipements adaptés et de la difficulté d’accès rapide à l’oxygène médical dans les structures de santé du pays.
Le don réalisé au CHR d’Atakpamé comprend 172 m³ d’oxygène médical, 3 manodétendeurs, 3 humidificateurs, 200 lunettes d’oxygène pédiatriques et 100 masques pédiatriques. Des outils essentiels à la prise en charge des détresses respiratoires néonatales, particulièrement fréquentes chez les bébés nés prématurément ou issus de familles sans moyens.

La remise du matériel s’est déroulée en présence du préfet de l’Ogou, du Directeur Général du CHR, de la coordonnatrice nationale de la LTPE, Mme KAZOULE Nina Esso-Afi, de son équipe, du partenaire Medmissio, ainsi que de femmes venues de différents hameaux de la localité. En marge de la cérémonie, ces dernières ont été sensibilisées sur la nécessité des Consultations Prénatales (CPN) et sur les comportements favorables à la santé maternelle et infantile.

Pour la LTPE, il ne s’agit pas seulement de doter les hôpitaux. Il s’agit de restaurer l’équité en santé, en permettant aux enfants nés dans des milieux ruraux ou défavorisés d’avoir les mêmes chances de survie que ceux des grandes villes. C’est également un plaidoyer pour une prise en charge précoce et une meilleure préparation du personnel soignant face aux urgences néonatales.
Rappelons que ce projet a été initié à l’Hôpital de Bè, dans la préfecture du Golfe, il y a exactement un an jour pour jour. Depuis, la LTPE poursuit sa démarche progressive à travers plusieurs structures sanitaires, avec un objectif clair : faire reculer les décès évitables chez les nouveau-nés à l’échelle nationale.
En choisissant d’agir au cœur des maternités, la LTPE démontre qu’améliorer la survie des enfants ne relève pas seulement de grandes réformes, mais aussi d’actions ciblées, concrètes et continues. À Atakpamé comme ailleurs, chaque cylindre d’oxygène, chaque masque posé, est une victoire sur le silence des berceaux vides.
La lutte n’est pas terminée, mais chaque enfant sauvé rappelle pourquoi elle doit continuer.

