Le rideau est tombé sur une voix respectée du paysage médiatique togolais. Sam Djobo, figure emblématique de la presse nationale, s’est éteint il y a quelques heures, vaincu par une maladie qu’il a affrontée dans la dignité et la discrétion. Une disparition qui laisse un vide profond dans les cœurs et dans les salles de rédaction.
À la fois journaliste institutionnel et acteur engagé de la presse indépendante, Sam Djobo portait une double casquette avec une rigueur et une élégance rares. En poste à la Présidence de la République, il n’a jamais renoncé à son rôle de vigie citoyenne, à travers L’Éveil de la Nation, le journal qu’il a fondé, et Leveil.tg, son prolongement numérique. Entre les lignes de ses éditoriaux comme dans les silences de ses observations, il y avait toujours ce regard exigeant sur l’éthique, la responsabilité et l’amour du métier.
Le monde des médias togolais, en apprenant la triste nouvelle, vacille. Car au-delà du professionnel aguerri, c’est un mentor, un grand frère, un repère qui s’en va. Les hommages affluent : tous saluent la générosité de l’homme, la finesse de l’analyste, la chaleur du collègue. « Il était l’un de ces journalistes qui donnaient du sens à la profession », confie un jeune reporter, visiblement ému.
Le décès de Sam Djobo marque bien plus qu’un simple départ. Il rappelle les fragilités de ceux qui tiennent, souvent dans l’ombre, le flambeau de l’information. Et il interroge aussi : qui pour reprendre le flambeau avec la même élégance, le même engagement, la même discrétion lumineuse ?
À sa famille, à ses confrères, à ses proches et à tous ceux qui l’ont croisé sur les sentiers du journalisme, vont nos pensées émues.
Sam Djobo ne signe plus. Mais son nom restera à jamais gravé dans les colonnes de la mémoire professionnelle togolaise.
