Lomé, 24 février 2025 –
La Cour Constitutionnelle a confirmé ce lundi les résultats définitifs des premières élections sénatoriales de l’histoire du Togo, tenues le 15 février 2025. Une étape cruciale dans l’évolution institutionnelle du pays, marquant la mise en place effective du Sénat, une institution prévue par la Constitution depuis plusieurs décennies mais jamais concrétisée jusqu’à présent.
Avec une large majorité, le parti Union pour la République (UNIR) s’est imposé en remportant 34 des 41 sièges à pourvoir, confirmant ainsi son ancrage dominant sur l’échiquier politique national. Les sept sièges restants sont répartis entre plusieurs formations politiques et un candidat indépendant : le Bloc Alternatif Togolais pour une Innovation Républicaine (BATIR) avec 2 sièges, l’indépendant Deux Bison d’Olympio Adéblewo Kossi avec 1 siège, Le Togo Autrement avec 1 siège, l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) avec 1 siège, l’Union des Forces de Changement (UFC) avec 1 siège et le Cercle des Leaders Emergents (CLE) avec 1 siège.
Une avancée démocratique majeure
Le Sénat, nouvelle institution au sein du paysage politique togolais, est appelé à jouer un rôle essentiel dans l’équilibre des pouvoirs et la gouvernance du pays. Il aura pour mission d’examiner et d’amender les lois votées par l’Assemblée nationale, d’assurer la représentation des collectivités locales et de contribuer à une meilleure prise en compte des intérêts des territoires.
Avec la participation de 1561 grands électeurs sur les 1706 inscrits, soit un taux de participation de 91,50%, ces élections témoignent de l’intérêt porté par les acteurs politiques et institutionnels à cette nouvelle chambre parlementaire. Au total, 89 candidats étaient en lice pour ces 41 sièges, illustrant une compétition politique diversifiée.
Une reconnaissance institutionnelle
Lors de la proclamation des résultats, le Président de la Cour Constitutionnelle, Djobo-Babakane Coulibaly, a salué le bon déroulement du scrutin et a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce processus historique. « La mise en place du Sénat est une avancée majeure dans la consolidation de nos institutions démocratiques et dans la représentation équilibrée des différentes composantes de notre pays », a-t-il déclaré.
Avec la confirmation des résultats, les regards sont désormais tournés vers l’installation effective du Sénat et le démarrage de ses travaux. Cette institution devra démontrer sa pertinence et son utilité dans l’amélioration du cadre législatif et institutionnel du pays, tout en favorisant un dialogue constructif entre les différents acteurs politiques togolais.
La Rédaction
