À l’approche de l’atelier de formation des journalistes culturels d’Afrique de l’Ouest et du Centre, qui se tiendra à Lomé du 13 au 15 novembre autour de la thématique « La découvrabilité des œuvres culturelles, » une délégation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) conduite par Mme Thi Hoang Mai TRAN, Représentante résidente régionale de l’OIF a été reçue en audience par Mme Yawa Ahofa Kouigan, ministre de la Communication, des Médias et de la Culture, en présence de plusieurs responsables du secteur culturel et médiatique.
Cette rencontre a été l’occasion pour les deux parties de poser les bases d’un partenariat stratégique destiné à favoriser l’émergence et la visibilité des œuvres culturelles togolaises et africaines. Au centre des discussions : le besoin pressant de faire rayonner les créations locales, que ce soit en littérature, en cinéma, en arts oratoires ou dans les nombreux autres domaines d’expression culturelle, à un moment où le numérique offre des possibilités mais impose également des défis pour la découvrabilité des œuvres.
Mme Yawa Ahofa Kouigan a salué l’initiative de l’OIF de s’engager activement dans cet atelier, qui vise à outiller les journalistes culturels sur les techniques et stratégies permettant de rendre les productions culturelles africaines plus accessibles et visibles à un public national, régional et international. Elle a rappelé l’importance de cette démarche dans le cadre de la politique culturelle du Togo, qui met l’accent sur la promotion des talents locaux et sur la préservation du patrimoine culturel togolais.
Les échanges ont mis en lumière les multiples défis auxquels sont confrontés les artistes et producteurs culturels africains : dans un environnement numérique où la surabondance de contenus rend l’accès aux œuvres plus compétitif, il est devenu essentiel de développer des stratégies adaptées. La représentante de l’OIF a souligné l’engagement de l’organisation à accompagner les pays francophones dans ce domaine, notamment par le biais de formations et de partenariats avec les acteurs culturels locaux.
L’objectif est de permettre aux œuvres africaines d’atteindre un public plus large tout en renforçant les capacités locales pour une autonomisation durable des industries culturelles. « La culture est le cœur de notre identité et de notre développement, » a déclaré Mme Thi Hoang Mai TRAN, qui a réitéré le soutien de l’OIF dans les initiatives visant à promouvoir la visibilité des œuvres africaines.
Dans le respect de la tradition togolaise d’accueil et de partage, la visite de la délégation s’est conclue par un geste symbolique fort : Mme Kouigan et ses collaborateurs ont offert aux représentants de l’OIF un assortiment de produits artisanaux locaux, reflet de l’excellence et de l’ingéniosité des entrepreneurs togolais. Parmi ces produits figuraient des liqueurs, des savons artisanaux et d’autres articles témoignant du savoir-faire local. Ce geste a permis aux hôtes de découvrir la richesse et la diversité du patrimoine culturel du Togo, tout en soulignant l’importance de soutenir les créateurs et artisans qui contribuent à l’économie et à la culture nationales.
Cette rencontre augure de nouvelles initiatives en faveur de la culture africaine. Les responsables des deux institutions ont conclu en exprimant leur volonté commune d’œuvrer à la pérennisation de cette collaboration, afin de faire de Lomé un centre régional d’excellence pour la formation des journalistes culturels et un modèle de réussite pour la découvrabilité des œuvres africaines.
Jean-Marc Ashraf
